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Perspectives agricoles 2018 L’agriculture peut répondre à la demande croissante de produits alimentaires

Dans son édition de 2009,Perspectives agricoles 2009-2018, l’Ocde et la Fao estiment que la planète pourra faire face à la croissance de la demande de produits alimentaires, aussi bien d’un point de vue qualitatif que quantitatif. A condition cependant de mettre les moyens financiers et politiques qui s’imposent.

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De nombreuses terres encore inexploitées et des gains de
productivité en perspective pour accroître la production
agricole mondiale. (© Terre-net Média)
Selon l’Ocde et la Fao, « la terre, la productivité et l’eau ne semblent pas opposer d’obstacles insurmontables à l’accroissement de la production agricole. L’hypothèse d’une augmentation de 40 % de la production mondiale d’ici 2018, formulée dans Perspectives agricoles 2009-2018 n’est pas irréaliste. Cependant, certains risques importants devront être gérés, et des investissements devront être consentis, afin d’assurer à l’avenir la sécurité alimentaire».

« Sur les quelque 13,2 milliards d’hectares que représente la surface terrestre mondiale, 4,3 milliards environ conviennent modérément ou parfaitement aux cultures non irriguées. Si l’on tient compte du 1,4 milliard d’ha actuellement cultivé, ainsi que des zones forestières et urbaines/protégées, 1 560 million d’ha sont encore disponibles pour augmenter les surfaces cultivées », assure par ailleurs l’Ocde et la Fao (1) dans l’ouvrage publié en commun Perspectives agricoles 2009-2018.

Investir dans la recherche

Mais reste à savoir dans quelles proportions il serait possible d’exploiter les terres disponibles dans des conditions de marché déterminées ? Selon l’Ocde, « il est difficile de prévoir ce que serait le volume supplémentaire produit si de nouvelles parcelles à faible rendement étaient affectées à la production, car cela dépend de la qualité du terrain en cause».

Relever le défi alimentaire impose surtout « d’investir en priorité dans la recherche et le développement ». Des études apportent régulièrement la preuve que les capitaux publics et privés consacrés à la recherche agricole et les services publics de vulgarisation agricole jouent un rôle essentiel dans la productivité agricole.

Marchés agricoles sur 2006-2008: 
« Il ne semble pas que la spéculation ait été excessive »

Libéral, l’Ocde le reste par vents et marées financières. Ainsi peut on lire dans Perspetives agricoles 2009-2018 qu’un examen attentif des valeurs des indices statistiques employés pour apprécier le caractère spéculatif des marchés de produits végétaux montre qu’au cours de la récente hausse des prix, 2006-08, ces indicateurs étaient plus faibles que durant la période 1998-2002, avant l’entrée des grands opérateurs spéculatifs. Autrement dit, il ne semble pas selon l’Ocde que la spéculation ait été excessive sur les marchés étudiés entre 2006 et 2008. Les agriculteurs apprécieront.

Or selon l’économiste Huffman, l’impact maximal des investissements consentis à un moment donné sur la productivité ne se fait sentir que dans une petite dizaine d’années. «C’est donc aujourd’hui que se mettent en place les bases des technologies agricoles de 2018».

Des institutions stables

Les mesures d’incitation et une amélioration des politiques et des infrastructures contribueront aussi à relever le défi alimentaire mondial. Il vaut mieux atteindre un meilleur niveau d’efficacité que de tabler exclusivement sur les nouvelles technologies.

Autres défis à surmonter dans les dix prochaines années : mieux gérer l’utilisation de l’eau. Et, l’agriculture devra s’adapter au changement climatique.

Dans le cadre de l’objectif de croissance économique globale, il est capital de s’attacher avant tout au développement de zones rurales viables afin de lutter contre la pauvreté et de gérer les flux migratoires des campagnes vers les villes. L’agriculture, avec d’autres secteurs qui ont un fort potentiel de croissance, peut et doit contribuer à la croissance économique et au développement rural dans les pays en développement. Les conditions qui lui sont nécessaires pour être un moteur de croissance incluent généralement des gains en productivité, l’intégration des marchés locaux et internationaux et la création d’emplois productifs en milieu rural.

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